Après avoir expliqué l’origine de « la Route de France » établie en 1661 pour relier le Pays messin à l’Alsace en passant par Vic, alors capitale du Temporel de l’Evêché de Metz, Roger Richard a présenté un vieux plan cadastral de Fresnes-en-Saulnois ainsi que des travaux réalisés par Paul Beugnette, beau-père du maire actuel de cette commune.
Le groupe a pris ensuite la direction de Coutures en empruntant l’ancienne chaussée ducale qui reliait Château-Salins à Nancy par la « tranchée de Manhoué ».
Après un arrêt à « la Croisette » et sur « le Haut de Crevé », les amateurs d’histoire locale ont emprunté le Chemin de la Reine, bordé maintenant d’éoliennes) jusqu’à Psicourt, village ou hameau ruiné et aujourd’hui totalement disparu.
Après un nouvel exposé sur le passage de Marie Leszczynska, nouvelle Reine de France, le 21 août 1725 sur la route appelée de puis « de la Reine », le guide a conduit les participants jusqu’à une croix datée de 1789 (photo) au bord de l’ancien chemin reliant Psicourt à Fresnes.
Dernière étape : le point de jonction de « la Route » à l’ancienne voie romaine (parking des Ossons sur la 2 X 2 voies actuelle). En ce lieu, on distingue, faisant un vaste triangle, trois routes d’origines différentes : l’une gallo-romaine (D 955), une autre remontant à 1661 (celle de la Reine) et l’autre à l’époque du duc Léopold. Toute une page d’histoire !
Promenade culturelle dans la forêt de Bezange-la-Grande
Le printemps tardant à se manifester, le froid revenu et le ciel demeurant couvert, rares furent les plantes déjà épanouies à observer et plus rares encore les chants d’oiseaux à écouter !
Parmi les fleurs identifiées, on peut toutefois signaler : les pâquerettes ou « fleurs de Pâques » toujours aussi belles comme l’indique leur nom savant (Bellis perennis), les tussilages ressemblant à des pissenlits mais utilisés comme plantes officinales contre la toux (son nom vient du latin et se traduit par : chasser la toux), les scilles à deux feuilles en bouquets étoilés bleus colonisant les sous-bois, les noisetiers aux fleurs femelles (à plumets rouges) et mâles (en chatons jaunâtres) séparées mais sur les mêmes rameaux, les pulmonaires aux fleurs changeant de couleur au fur et à mesure de leur maturité, les jonquilles (faux narcisses) cueillies sans retenue par les promeneurs et surtout les nivéoles du printemps tapissant le fond du vallon et dont la cueillette est interdite en Lorraine !
Au cours de la balade, le groupe a pu également découvrir la chapelle Saint-Roch (XIXe siècle)de Chambrey, le tracé de l’ancienne frontière d’annexion et les bornes qui la jalonnent, les tranchées de la grande guerre et plusieurs Blockhaus dont un orné d’une croix de fer (photo).
Prochaine animation proposée par les Amis du Saulnois :
dimanche 14 avril à 17H à la salle Saint-Jean à Château-Salins (conférence de Roger Richard sur le patois du Saulnois et la frontière linguistique) !